AP : 9h02 – 2807ième
AL: 9h09 – 2918ième
AD: 9h22 – 3261ième
NR: 9h55 – 4074 ième
 
          
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes arrivé à Gap la veille du départ de la course. Le ton est directement donné, l'Etape du Tour est LA grande fête internationale du vélo. Cela parle essentiellement anglais dans le village de l'étape, dressé spécialement pour l'occasion. L'organisation est hyper pro. Nous trouverons finalement un logement sur place dans un internat, à un jet de pierre de la ligne de départ. Nos petits magasins sont prêts, les vélos sont à l'abri, la nuit sera Kurt. Levé à 5h00 du mat'!! Nous sommes 8,500 à prendre le départ. Dans le peloton la jambe rasé est de rigueur et tout le monde roule en Rolls Royce...kakmol est de retour.

 

PAN! Départ à 7:00 précise. L'allure est plutôt rapide pour un début de course. La température matinale nous prévient déjà de la cuisson à laquelle nous aurons droit l'après-midi. L'Izoard impressionne par son décor mais ne représente aucune réelle difficulté. Le paysage vire au lunaire à quelques km du sommet. Jmi nous avait prévenu, c'est absolument magnifique! Les premières casses frappent le peloton, on retrouve les baroudeurs de la pleine en mouton docile et tremblant au sommet des alpages. Le 2hc est au meilleur de sa forme et arbore fièrement ses couleurs de maillots. La descente est maîtrisée. Le bulbe commence à sérieusement chauffer sous le casque, il fait 35° au soleil et pas une zone d'ombre. La liaison jusqu'au pied du Lautaret est longue et usante...

On ne sait pas vraiment au juste ou commence la montée du Lautaret. Son profil est plutôt celui d'un long faux plat. Le vent est absent et la chaleur omniprésente. La fatigue commence à ce lire sur le visage des hordes de grimpeurs. Nous basculons dans la vallée voisine dans un état de fraîcheur tout relatif. Passé le Lautaret on distingue au loin l'austère col du Galibier qui se dresse à notre droite. Ce monstre sacré qui deux jours avant avait tant fait souffrir nos trois compagnons de route. Jacques Gaudet ne disait-il pas de col qu' "il situe les vraies valeurs". Hannibal, le Marmocinglé et Jin ne le contrediront pas sur ce point. Il nous épargnera cette fois-ci. Nous lui fixons rendez-vous à une autre date, pourquoi pas l'année prochaine avec le 2HC au grand complet. Les 35 km de descentes qui nous mènent dans la vallée d'Oisans défilent à vive allure. Des Km gratuits avant la grosse dépense de l'Alpes d'Huez...

L'Alpe d'Huez fait effet d'épouvantail pour ceux qui s'en approchent. Attention au bitume fondu dans la descente vers Bourg d'Oisans!! Le barrage du Chambon nous rappelle les premiers coups de pédales du 2HC dans les Alpes. Bientôt l'ascension...et déjà plus de 180 km parcourus. Nous profitons du dernier ravitaillement avant l'apnée des 15 km jusqu'au sommet. Le premier virage annonce une première rampe de lancement,...c'est Cap Canaveral comme si on y était. 21 virages pour un objectif: LE SOMMET ! Il fait 39°C, le cerveau grille sous le casque façon poulikrok braisé, c'est l'asphyxie, le brasier, la fournaise, le laminoir, la coulée à chaud, le désert de Gobi,... C'est pourtant dans ces conditions que dans un superbe effort collectif les 4 2HC boucleront leur étape du Tour, jusqu'au bout de l'effort.
On est loin du record de 37 min. 35 sec. établi par Pantani en 1997, à la différence prêt que dans dix ans on sera toujours là pour se le refaire.

 

Kurt van Vogelpik


 

http://www.letapedutour.com/2006/fr/index.htm