Le était présent !
Site officiel : http://www.letapedutour.com/index.htm
Ca fait moins peur de mourir à plusieurs….c’est donc en groupe que le 2HC a effectué le déplacement jusqu’à Carcassonne pour cette Etape du Tour pyrénéenne classée « hors catégorie ». Fort de ses gallons mérités au cours des 7 dernières années lors des ascensions de plus hauts cols Européens, le 2HC s’apprête en participant à cette course insensée, à marquer une nouvelle page de son histoire et de son riche palmarès. « Cette fois-ci, c’est du lourd ! » nous avait assuré le Marmolérien après l’annonce officielle du parcours par l’équipe organisatrice d’ASO.
Foix – Loudenvielle –
Annoncée comme l’étape qui départagera les professionnels du Tour de France,...du côté amateurs, l’enchaînement des difficultés donne froid dans le dos. Mais il en faut plus pour en venir à bout du panache « made in 2HC ».
Nous sommes neuf 2HC à embarquer dans l'aéronef au départ de de Charleroi, avec une pensée émue pour nos 6 équipiers laissés au bercail pour d’obscures raisons personnelles : JC, le Suske, El Gringo, Nonze Jin, Bronsky et le Playmobil ne font pas partie du voyage. So long, guys!
Comme à son habitude Mr. Kakmol est également de la partie. À 36 heures du départ de la course l’ambiance est excellente, mais l’enjeu et le challenge de lundi est déjà palpable sur le visage de chacun.
Le feu d’artifice du 14 juillet de Foix auquel nous aurons droit depuis le terrasse du gîte n’est que le prélude à ce qui devrait être la charge décisive à l’assaut de ces 5 cols pyrénéen : le col de Port, le col du Portet-d’Aspet, le col de Menté, le col du port de Balès et en guise de bouquet final le col de Peyresourde. Le tracé du parcours sur la carte routière donne le tournis. Il est temps d’aller dormir, surtout ne pas craquer…dormir,…dormir…on se calme…dodo.
Lever en sursaut le dimanche matin par l’estafette de 5h45. Plus qu’une fois dormir…
Ambiance
indienne au petit déjeuner. Les traits sont tirés. La journée sera
consacrée aux derniers réglages et à une alimentation équilibrée, éléments
essentiels au bon déroulement de l’épreuve. L’Etape du Tour c’est LA grande
fête du vélo, un rendez-vous international incontournable pour tout amateur
aguerrit de la petite reine. On dénombre 7,500 inscriptions, 48 nationalités
différentes, avec 3 générations de cyclistes qui partagent ensemble leur
passion. Bref, l’Etape du Tour c’est un petit peu le hajj
du pèlerin cycliste, la Mecque du vélo, le Disneyland du bexon,
le Bobbejaanland du biclown,
Merci à El Gringo et Dim-Dom, désigné comme volontaires d’office pour apporter les camionnettes à l’arrivée de l’Etape. Il fait une chaleur torride, difficilement supportable…et toujours pas le moindre coup de pédale. Demain ça risque de fristouiller sous les casques…ne pas céder à la panique…on se calme…on respire…tout va bien on est ensemble. En fin d’après-midi, ça s’active dans les paddocks : l’occasion d’un dernier check-up et de se s’assurer que la makina soit prête. Les mollets sont graissés et les chaines affutées. A chaq’ son p’ti mag’. El Gringo soigne son aérodynamisme et en profite également pour se recoiffer le moral. Le garçon est tendu, il a des ambitions affichées. Den Kouz redoute de s’attaquer à plus fort que lui, tandis que PG-Herrera appréhende sa première vraie expérience en montagne. L’équipe est concentrée. Le 2HC fait face. Le 2HC est prêt!
4h30 du mat’, les gestes ont été répétées maintes fois, il n’y a aucune place pour l’improvisation, chacun connaît sa mission et sait ce qu’il doit faire. Pata-cul et langage juridique sont de rigueur au petit déjeuner. «Bonjour Madame !». Il est temps de rejoindre la ligne de départ à Foix. 7,500 cyclistes, ça en fait du monde. L’organisation est sans faille. 7h30 pile – PAN! C’est partit! Let’s roll !
C'est le
menu "découverte-arrache gueule - 5
couverts" qui est au programme de
Avec autant de participants il est important de rester concentré, les chutes sont multiples, et souvent graves. La stèle de Fabio dans la descente du col du Portet d'Aspet rappelle les risques liés à une mauvaise trajectoire en montagne. Les transitions sont facilitées par la solidarité de peloton. Après avoir été relativement épargné par les chaleurs pendant les premières heures de couse, le thermomètre se manifeste. Dans la montée du col du port de Balès, les difficultés liées au bitume fondu et aux graviers collant viennent se rajouter à un passage mega-casse-pattes à 15%. Certain ne seront pas épargnés par les problèmes techniques à répétition. Ca race! Chutes, soucis techniques, chaleur,...le 2HC s'étiole mais ne cède pas! Et puisque la maison ne recule devant aucun sacrifice, le 2HC assure désormais le service livraison Pizza au sommet des cols. Oyyeaaouurghburps ! Dans le dernier cols ça zig-zague ferme et les regard sont plutôt suppliants. Les Barbades sont talonnées par le Rasta-bike-man, qui n'en finit pas de transpirer sous ses dreadlocks. Team New-Zealand est au taquet et les London-Dynamos accusent le coup. Le publique ne s'y trompe pas, ces hommes venus de loin méritent leurs encouragements.
Non à
l'ours! Le panneau indique les derniers
Les bras sont levés, l'arc est bandé, l'objectif est atteint. La main indique
cinq, comme ces 5 redoutables cols pyrénéen dont nous sommes chacun venu à
bout. Vive le 2HC et bravo à tous!!
Jr
Réveil à 4h30. Il fait encore nuit quand nous bouclons à vélo les
Dès les premiers lacets du col de Port, alors que les meilleurs nous ont distancés depuis longtemps, trois catégories de concurrents se distinguent dans le peloton. Les vrais touristes, rares; ceux qui, comme moi, gèrent leur journée et abordent la montée en douceur; et ceux qui ont choisi de pousser très (trop?) fort sur les pédales. Il est encore tôt et les muscles doivent s'échauffer, prendre le rythme et ils grincent quelque peu : inquiétudes pour la suite, déjà...
Après une longue vallée, un bon ravitaillement, un peloton à accrocher
et déjà
Après un bon ravitaillement au sommet c'est une longue transition après
la descente qui nous attend pour atteindre le pied du col suivant, le port de
Balès. Le vent souffle de face dans
Il est 16h29 quand j'aborde la descente, étroite, sinueuse, impressionnante et splendide. Je ne sens plus mes jambes, plus mes pieds, plus mes mains, plus mes épaules, plus ma nuque, plus mes fesses. Je pédale depuis 9h30 et je ne suis plus qu'une immense douleur qui n'a plus la force de se plaindre mais qui ne pense qu'à une chose: il faut que j'y arrive, que ces efforts sans fin, que cette journée de galère soient récompensés.
Les dix km du col de Peyresourde qui impose sa pente sans prévenir au sortir d'un lacet s'avaleront sans réfléchir. Un vide total. Le nez sur le bitume, la douleur partout présente et un calcul lancinant qu'on essaye d'évacuer: 10 minutes par km, il m'en reste... Non, surtout ne pas y penser et vraiment, vraiment, arriver à évacuer de son esprit cette question qui sans cesse revient : pourquoi? Pourquoi suis-je ici? Pourquoi tant d'efforts et de souffrance? Enfin les derniers lacets, on voit le col. Et pourtant c'est long, très long, trop long. Pourquoi??? Non, non, ne pas y penser!
La dernière descente est un plaisir! Vue superbe, revêtement impeccable, l'Eldorado est au bout de la roue libre et Pacman est vaincu. Oh, pas de beaucoup, je termine une demi-heure avant lui, mais passer sous la flamme rouge et accomplir ce dernier kilomètre magique sous les applaudissement du public, cela vaut toute les souffrances du monde!
Mxi
Guillaume Prébois:
"
LEMONDE.FR | 23.07.07 |
08h31 • Mis à jour le 23.07.07 | 08h31
uillaume Prébois
a décidé de faire le Tour de France un jour avant
la course officielle. Chaque jour, il raconte son "Autre Tour".
Dimanche 22
juillet, il a effectué le parcours entre Foix et Loudenvielle.
Dans le Port de Balès, le col le plus difficile du Tour 2007, on
se sent seul au monde. Je m'accroche au guidon qui dégouline de sueur, je tire
autant sur les bras et les reins que sur les jambes, j'invoque la pitié
céleste, hagard et sonné, à la recherche d'un zeste de
moi.Au loin tintent les cloches des vaches qui
broutent sur les pentes recouvertes d'une herbe veloutée.
Foix – Loudenvielle ou l'apogée du
sadisme vélocipédique,
On se sent dans la peau du bétail destiné à l'abattoir. Le
revêtement rugueux de la région donne la sensation de monter les cols à
rebrousse-poil. Sur un vélo, les Alpes sont comme une femme maquillée et
parfumée qui s'offre à vous rapidement alors que les Pyrénées vous font un clin
d'œil aguicheur puis se dérobent dans la forêt épaisse comme une sauvageonne
caractérielle qu'il faudra conquérir avec le temps.
Des volutes de brume dansent autour des sommets dentelés. Le
fracas des torrents rafraîchit l'esprit qui divague. J'ai parfois l'impression
de me dédoubler et de planer au-dessus de ma silhouette qui pédale en danseuse.
Des bergers appuyés sur de longs bâtons en noyer vendent du fromage de brebis
devant leur maisonnettes en pierres grises avec balconnet en bois et toit
incurvé en ardoise. Ici, chaque mètre de goudron raconte une histoire, une
anecdote, une légende, une tragédie.
La fraîcheur du crépuscule dévalait déjà les vallons quand nous
sommes arrivés après 8 h 20 de montagnes russes. Tel un cheminot qui alimente
une vieille locomotive à charbon par de généreuses pelletés, je n'ai pensé qu'à
me nourrir.
En
Après avoir enlevé casques et chaussures, je me suis allongé
dans l'herbe avec Fabio pour déguster une bonne bière et trinquer au jour de
repos.
FICHE TECHNIQUE
Etape longue
et très difficile. Le début du col de Port est plus raide que prévu mais les
trois derniers kilomètres font baisser le pourcentage moyen. Attention au
revêtement médiocre dans la descente, très sinueuse.
Les cols du Portet d'Aspet et de Menté sont courts et pentus. Ils cassent les jambes. On
arrive donc sur le Port de Balès déjà bien entamés : les sept premiers
kilomètres montent en faux-plat régulier, les douze
derniers sont un calvaire à 10% de moyenne. Il faut s'attendre à de très gros
dégâts.
La descente
est large et très rapide. En bas on tourne à droite et l'on commence immédiatement
le Col de Peyresourde qui, en fin d'étape, achève le
cycliste par ses pourcentages élevés et régliers. Il
suffit de basculer avec 30 secondes d'avance au sommet pour rallier seul
l'arrivée à Loudenvielle.
Foix > Loudenvielle - Le Louron |
||
Km 27 |
Col de Port |
Montée de |
Km 98 |
Col de Portet d’Aspet |
Montée de |
Km 114 |
Col de Menté |
Montée de |
Km 159 |
Port de Balès |
Montée de |
Km 184 |
Col de Peyresourde |
Montée de |
LES RESULTATS
SUITE A UN PROBLEME TECHNIQUE :
4383 3405